bureau d'étude de pratiques indisciplinées

Diffusions

Éloge de l’ambivalence

Chapitre publié dans Le quartier des spectacles et le chantier de l’imaginaire. Harel, S., L. Lussier et J. Thibert, eds. (Québec: Presses de l’Université Laval, 2015).

Le parcours de la visite officielle du Quartier des Spectacles suit sensiblement l’axe de la rue Sainte-Catherine, de la Place des festivals à la Place Émilie-Gamelin. La visite est structurée, selon notre guide, par les grandes lignes d’un urbanisme désirant établir ce qui depuis plusieurs années joue le rôle de figure de proue de la revitalisation urbaine : l’effet d’entraînement. Le même parcours, par contre, vient aussi révéler toutes les contradictions, les relations asymétriques, l’hétérogénéité de ce territoire et les failles de l’approche urbanistique en cours. C’est à l’intersection du boulevard St-Laurent et de la rue Sainte-Catherine, une fois passé le « Pôle de la Place des Arts », que j’accepte finalement l’invitation de notre guide et prend une photo qui sera automatiquement publiée sur la page Instagram de la visite. Ici, tout change. Pour la première fois depuis le début du tour, on peut saisir la réalité du quartier en un seul plan. L’intersection des « Mains », en tant que nœud névralgique et haut lieu de mémoire de Montréal, vient nous rappeler où nous sommes par la complexité de son paysage.